Poisson
d'eau vive et de fond par excellence, le barbeau fluviatile a une tête
conique et un corps élancé, couvert de petites écailles dorées. Les
nageoires anale et pelviennes sont orangées. Dans les fleuves, il n'est
pas rare de capturer des sujets de 80 centimètres et plus. Mais la
moyenne est de 30-50 centimètres pour 1 à 3 kilos.
D'un naturel grégaire, les barbeaux vivent en groupes, parfois constitués
de plusieurs dizaines de poissons. |
Répartition
et habitat
Le barbeau a donné son nom à la zone des rivières de plaine qui fait
le lien entre la zone à ombre (amont) et la zone à brème (aval).
Excepté la Corse et quelques départements bretons et normands, il est
présent partout, sur les fonds caillouteux et sableux des grandes rivières
et des fleuves. Le froid venu, il se réfugie dans les fosses profondes
pour hiverner.
Reproduction
Entre avril et juin, les barbeaux se regroupent dans les eaux rapides.
Les femelles déposent les œufs sur les fonds de galets où ils se
collent , en plein courant. La tête des mâles est alors ornée de
boutons nuptiaux.
Alimentation
Poisson fouisseur, le barbeau se nourrit sur le fond, en soulevant les
cailloux, de larves, vers, mollusques, crustacés (gammares, petites écrevisses)
ainsi que de végétaux et de poissonnets. Sa bouche infère (placée
sous la tête) pourvue de lèvres épaisses et de quatre barbillons est
bien adaptée à sa recherche de nourriture.
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Le
cousin du Midi
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PHOTO PATRICK LOUISY / LUTRA
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Plus
petit (une trentaine de centimètres, au plus) le barbeau méridional
(Barbus meridionalis) est aussi plus rare à observer, même
dans ses régions de prédilection : le Midi-Pyrénées et le
sud-est, où il remonte assez haut vers la zone à truite. Les
taches sombres de son dos et de ses flancs lui valent le surnom
de "barbeau truité". |
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