En
1851, le zoologiste Valenciennes fit venir des silures de Berlin au Muséum
d'Histoire Naturelle. En 1857, ce carnassier géant fut introduit dans
le Doubs. Voilà pour l'histoire ancienne d'un poisson qui passe parfois
pour un requin d'eau douce, ce qu'à l'évidence il n'est pas.
Son corps allongé, épais et flasque se termine par une très longue
nageoire anale. Sa tête est massive et aplatie, piquée de deux tout
petits yeux et prolongée de 6 barbillons qui lui servent à palper. Sa
gueule est tapissée d'une infinité de dents minuscules formant des râpes.
Le plus gros spécimen capturé en France mesurait 2,60 mètres pour 100
kilos, loin du record connu de l'espèce : 5 mètres et 306 kilos, en
Russie dans le Dniepr.
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Répartition
et habitat
C'est un poisson de fond qui affectionne les fosses dans les grands
fleuves (Seine, Rhin, Rhône, Loire, Garonne) et a su d'adapter aux
grandes rivières (Saône, Seille, Dordogne, Adour). Il est aussi présent
dans de nombreux étangs et lacs.
Reproduction
En mai-juin, le frai débute quand la température de l'eau est à 20°C.
La femelle pond des dizaines de milliers d'œufs dans une cavité de la
rive que la mâle a nettoyé et qu'il protège contre les indésirables,
en bon père de famille, tant que sa progéniture reste au nid.
Alimentation
Vers, écrevisses, moules, poissons blancs surtout des brèmes, rongeurs
et oiseaux aquatiques figurent à son menu très éclectique. Les vifs
de 25 centimètres que lui proposent certains pêcheurs ne lui posent
aucun problème.
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Au
contraire de sa légende, le silure n’a rien de comparable à un
requin d’eau douce.
A commencer par ses dents qui sont minuscules et forment des sortes de
rapes. C’est un géant paisible qui affectionne les fosses profondes
des grandes rivières.
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